Par construction, les 1293 quartiers prioritaires de France métropolitaine définis en 2015 se caractérisent tous par une concentration de publics à bas revenus. Leurs situations peuvent pour autant être très différentes. Relater la situation de l’ensemble des quartiers en politique de la ville permet, certes, de mieux connaître ces quartiers, mais gomme leurs différences en les faisant apparaître comme un tout homogène. Les typologies visent à regrouper les quartiers en un nombre réduit de classes, afin de pouvoir analyser leurs situations de manière synthétique tout en les distinguant selon leurs caractéristiques. Trois typologies des quartiers prioritaires ont été construites, selon l’articulation trinaire des contrats de ville : - une première consacrée à la cohésion sociale, - une deuxième portant sur le cadre de vie, - et une troisième portant sur l’emploi.

Elle permet de distinguer quatre classes : deux d’entre elles (les quartiers intégrés dans un environnement mixte et les quartiers ségrégués) se caractérisent par un environnement plutôt favorisé comparé aux autres quartiers, mais elles se distinguent entre elles par le parti qu’elles tirent de cet environnement. Les deux autres classes (les quartiers en grande précarité qui se fondent dans leur environnement et les grands quartiers défavorisés) se situent dans des environnements plus défavorisés

Cinq classes se dégagent, à partir de données sur le bâti et les dynamiques du marché du logement : les centres anciens, les quartiers d’habitat social dans les unités urbaines petites et moyennes, les quartiers périphériques de petites adresses (de moins de 20 logements), les quartiers d’habitat social en périphérie des grandes unités urbaines et les quartiers d’habitat social de banlieues éloignées.

Elle permet de distinguer trois classes: les quartiers qui profitent d’un environnement dynamique, les quartiers en décrochage et les quartiers en difficulté dans un environnement industriel.